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Dexia

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Message  edouardbracame Mar 18 Oct - 10:40

Petit cours d'histoire :
Il était une fois une petite Caisse d'Aide à l’Équipement des Collectivités Locales, établissement public administratif, géré par la Caisse des dépôts et consignations (par des petits fonctionnaires) qui était chargée de prêter de l'argent aux collectivités territoriales pour leur petit développement. Cet établissement bancaire remplissait bien son office sans remplir les poches des vilains actionnaires, ni vider celles des contribuables. En 1987, M. J Chirac alors premier ministre de droite, d'un président de gauche (MDR) décide de poser la première pierre d'un établissement bancaire à vocation mondiale. Il met la CAECL dans une tombe et crée alors le Crédit local de France, société anonyme à caractère commercial. Déjà, les vilains actionnaires commencent à se frotter les mains. Trois ans plus tard, toujours spécialisée dans le crédit aux collectivités le CLF entame son développement international, avec l'ouverture du CLF New york agency, puis celui d'Angleterre, d'Espagne, l'Allemagne, l'Italie, l'Autriche, la Scandinavie et le Portugal.
En 1991, le CLF est introduit en bourse et l'état détient 50,5% des parts et les vilains petits actionnaires le reste.
En 1996, Alain Juppé, alors premier ministre de J Chirac organise la fusion du CLF avec le Crédit communal de Belgique pour créer DEXIA. La grenouille rêve de devenir un bœuf sous la bénédiction du gouvernement de l'époque.
En 1998 Dexia s'offre Crediop, une banque privée spécialisée dans le financement des collectivités locales italiennes
En 1999 Dexia fort de ses succès, engage des développements importants dans le secteur de l'assurance en France, en Belgique et en Allemagne.
En 2000 : acquisition de Financial Security Assurance (FSA) aux États-Unis qui fait de Dexia le leader mondial sur le marché des services financiers au secteur public
En 2001 : acquisition d'Artesia Banking Corporation, un groupe bancaire qui exerce des activités de banque de détail, d'assurances et de gestion d'actifs puis acquisition d'Otzar Hashilton Hamekomi, une banque israélienne spécialisée dans le financement de collectivités locales.
En 2008 : Crise des subprimes, Dexia détient un portefeuille toxique important, l'action Dexia chute. Les états Belge et Français injectent 6,5 milliards euros avec une garantie d'État plafonnée à 150 milliards euros.
En 2009 : L'état français détient plus que 5,7% du capital et les groupes d'actionnaires le reste, l'affaire est juteuse malgré la crise boursière de 2008.
En 2010 : On s'obstine à croire que tout va bien puisque Dexia passe avec succès les stress tests
En 2011 : La presse rapporte que les emprunts faits par les collectivités territoriales et les hôpitaux auprès de la banque engendreront d'importants surcouts, estimés à 3,9 milliards d'euros en 2009, on parle d’emprunts toxiques. Des emprunts à taux attractifs au départ mais variables et pouvant aller jusqu'à 20%.
En octobre 2011 la réalité revient en pleine face de la grenouille car trop diversifier, trop d'emprunts toxiques.
Au final, Dexia est démantelée, son activité toxique est rachetée par l’État Belge (60%) et l’État Français (40%) pour créer une "Bad Bank" qui et destinée à recueillir 80 milliards d'euros d'actifs « toxiques ». C'est le rachat des dettes par l'état, tandis que les activités de dépôts et livrets régulés des particuliers garantis par chacun des deux États belge et français (à hauteur de 100 000 euros par personne en France) rejoindraient les activités d'une banque publique ou semi-publique de chaque pays. D'ici à penser que ce soit une banque privée qui s'occupe de la partie juteuse, je ne serai pas étonné !
L'épilogue : La dette de l'état, ce n'est pas les profs, ni les secrétaires de mairie ou de préfecture, ni les infirmières, ni les chômeurs qui la creuse, mais c'est bien due à des choix idéologique d'une politique libérale opéré par des politiciens peu scrupuleux. Ce n'est pas aux contribuables ni aux collectivités locales de payer l'addition. La course effrénée de Dexia à la rentabilité financière, suite à la privatisation en 1987 de la Caisse d'aide à l'équipement de collectivités locales (CAECL), Dexia (ex-Crédit local de France) s'est lancé dans une fuite en avant mortifère qui l'a conduit à vendre à de nombreux élus des emprunts toxiques pour leurs collectivités locales !

Punaise ça fait du bien !

(sources : le monde/wikipédia/www.dexia.jobs )
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Message  Papa reporter Mar 18 Oct - 19:48

Beau résumé applause
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http://gresynaturando.exprimetoi.net/forum

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Message  Legolas Mar 18 Oct - 19:57

Donc ?

Tout en liquide ? scratch
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Message  edouardbracame Mer 19 Oct - 6:51

Legolas a écrit:Donc ?

Tout en liquide ? scratch

En fait, l'important est de savoir qui va trinquer ? Laughing Selon les forces en vigueur .... les épargnés de la crise ou les classes moyennes et les pauvres ! J'ai mon avis sur la question ...
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